samedi 29 mars 2008

Quelque chose qui queer

C'est rien, hein.... Rien du tout... Non, et puis... Naaaaaaaan, mais bon ! C'est juste le pull, quoi... Un peu trop serré, ce pull, franchement... Et puis le pas de danse esquissé quand il a arrêté de chanter ! Ce cou trop nu, ces mouvements de tête maniérés quand Nagui l'interviouvait... Mouais... et cette cambrure, mon dieu, cette cambrure ! Mais c'est quoi ça ?
Et puis tout de même, il y a cette exhibition desespérée de la masculinité... La voix qui tombe et les biceps contractés... My GOD !

Oui... Pendant une seconde, j'ai pensé que Bernard Lavilliers était pédé ! Trop louche pour être honnête !

Et voilà, c'était ma pensée du soir ! ;p

lundi 24 mars 2008

Du Prevert Dans l'Air

Déjeuner du matin

Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder
Il s'est levé
Il a mis
Son chapeau sur sa tête
Il a mis son manteau de pluie
Parce qu'il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j'ai pris
Ma tête dans ma main
Et j'ai pleuré

dimanche 23 mars 2008

Affronter les situations

Bno, alors, rien ne va plus et tout va mal. Et comme toujours, que se passe-t-il pour me mettre dans cet état-là ? Ben rien, allez, c'est parti, la grosse conne se réveille et bat sa croupe, mais pour RIEN.
R-I-E-N !
Et puis j'ai décidé d'affronter les situations déplaisantes.
a bas le déni ! berk ! oh un mail de mon amoureux...

vendredi 14 mars 2008

Putain !


GRRRRRRRRR !!!!!!!!!!!!

mercredi 12 mars 2008

Dada Est Mort les Gars !

Quand j'étais plus jeune, j'écrivais des poèmes surréalistes en notant ce qui me venait à l'esprit au moment de m'endormir. C'était mon habitude du soir. J'avais la technique étudiée. je savais me laisser aller, dériver doucement vers le sommeil, délirer un peu et noter ce que j'avais vu, ce que j'avais dit, ce que j'avais ressenti. La prose du néant.

Mes culottes sont sales, le fromage flotte dans le vent qui accompagne mes serrements.
Les guitares grincent dans les excitations de ma fente. Quel est ce questionnement du tissu sur tes mots ? Tout devient inquiétant, comme dans un thriller où un motard fou réveillerait toute la ville. Vent de la nuit opaque, etreins mon vice purulant et ouvre mes entrailles à qui le veut...
Clic clac, les trucs qui cognent les vitres, et personne n'est au courant.
Souffle ! Les yeux sont douloureux de revenir au piquant du lumineux. Bonne nuit.

mardi 11 mars 2008

Foin des Angoisses

J'ai décidé de quelque chose. Là, tout de suite. Je vais être distante à tout ce qui m'arrive. Parce que sinon, mon coeur va lâcher trop vite. Et pour le respect de cette vie, je vais préserver mon coeur. Histoire de voir quelques printemps de plus. Il m'arrive quelque chose de dur à vivre ? Sans blagues ! A tout le monde, ça arrive et tout le temps. Alors, je vais me tenir à cet exercice. Me détacher.
Parce qu'un jour, tout paraît toujours loin, tout paraît toujours faible et sans importance. Et sur le moment, alors ? Pourquoi ça serait pas possible ? Je me souviens de mon année de terminale et de ce drame amoureux qui m'a accompagné tous ces mois. Quelle affaire à l'époque ! Mais quelle affaire ! Et maintenant ? Quoi de plus ridicule à mes yeux ? Tous ces soucis, ces mal-êtres, ces choses, là... de la pourriture ! Voilà bien la vie pourrie de Labrave.
Je crains que des choses n'arrivent, là prochainement. Mais je crains ça en permanence, en réalité. Tout le temps, tout le temps, tout le temps, et cette crainte me paralyse. Je vais me détacher régulièrement de ce corps angoissé. Hop là, dédoublement. Je m'envole, je regarde de haut. Quel est ce petit point frétillant ? Ben, c'est une meuf qui s'inquiète pour de la merde. Et pourtant, elle a mille plaisir dans sa vie, même si elle se fait plein de pourriture toute seule dans son corps.
Et le genre de plaisir qu'elle a, elle peut les avoir n'importe où n'importe quand, quelles que soient les circonstances de sa vie.
C'est le plaisir d'un dessin dans le mur, du parfum d'une fleur, du goût d'un bout de pain et fromage, du souvenir de Rivière Sans Retour, de ses souvenirs d'enfance, de sa soeur sublime et infinie, d'une douche chaude après la longue journée, de la soupe épicée qui revigore, de la clope sur une terrasse en bois avec du jambon de pays, de Robert Johnson qui a inventé le blues, etc, etc...
Alors, cette fois, c'est fait. C'est stop ! Tout ça est trop stupide ! Et trop pathétique... Essayons ça, pour voir... :)


Certains l'aiment chaud, un passage gai :

jeudi 6 mars 2008

Les Jours

Je n'ai plus rien à faire de mes journées, on dirait. Je trouve le temps de lire, d'écrire, de jardiner... Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Après des mois à trimer, à être toujours débordée...

Il semblerait que la perception du temps soit quelque chose de très aléatoire selon ce que l'on vit au moment où on le vit. Mon emploi du temps n'a pas changé mais mon esprit, lui, a découvert comment me placer dans une langueur flottante. Je redécouvre l'ennui, ses horreurs et ses joies. Le bonheur de rêver, la déprime du desarroi aussi. L'ennui est créateur quand il n'est pas source d'angoisse. Il est propice à la sublimation et à l'assemblage d'une Tour de Babel magnifiée.

non, non, ça veut rien dire...

Me V'la Bien !

Me voilà avec deux hommes dans le coeur ! (trois en comptant le facteur, à qui je fais des coucous ravageurs quand je le croise dans la rue, lui en vélo, moi en voiture)

Comment je vais faire ? Et ils sont amis, de surcroît. L'un se fout éperdumment de moi, l'autre m'idolatre. Quid de la demi-mesure ? Faut-il de la demi-mesure en amour ? Une chose est sûre, l'amour fait re-vivre ! A chaque fois, j'y crois et j'y croirai toujours, comme dit Piaf... Dans les moments de creux, non, bien sûr qu'on y croit plus ! Et puis il revient... Tout aussi vieux et toujours plus neuf ! Et puis j'y re-crois. Quel mystère. Love is old, love is new, love is all, love is you, comme dirait John Lennon...

Je lévite, je rêvasse, le temps s'allonge et puis il raccourcit. Il est tout, ils sont tout, ils ne sont rien, je ne suis rien. Tout ce qui m'entoure est trouble. Je vois flou, je m'enivre bizarrement, je souffre, j'ai mal dans le ventre, mais je souris. Ces ramdams du corps sont drôlement intrigants...

lundi 3 mars 2008

J'ai faim !

Le Pain

La surface du pain est merveilleuse d’abord à cause de cette impression quasi panoramique qu’elle donne : comme si l’on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes. Ainsi donc une masse amorphe en train d’éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s’est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses... Et tous ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux, - sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente. Ce lâche et froid sous-sol que l’on nomme la mie a son tissu pareil à celui des éponges : feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois. Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable... Mais brisons-la : car le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de consommation.

Francis Ponge, Le Parti Pris des Choses, 1942

samedi 1 mars 2008

Une bêcheuse

Deux ans que je n'ai pas été illuminée par cette Renaissance Annuelle qu'est l'organisation du potager. Mémoire oblige, j'étais par trop occupée...

J'aime cette sensation de découragement qui m'envahit à chaque début. Toute cette terre à retourner ! Et de la terre bien argileuse, bien lourde. Et là, bien mouillée. Pfiou !
A la fin de la journée, je vais avoir mal au dos, les muscles des bras saillants, les fesses en feu, la gorge délivrée...
Et je ne vais penser à rien. Ca c'est le bon côté, je le sais. J'ai vécu l'expérience trop souvent pour en douter. Quel délice ! Penser à rien. Avec tout ce que je ressasse depuis trop longtemps, et qui n'a pas été expulsé. Non ! par aucun trou ! Pourtant, c'est bien parce que je suis un trou que j'ai ses pensées là...
Donc, là, premier jour de mars, Idéal pour commencer le potager. Mon activité personnelle, à moi... Les enfants viennent bien pointer le bout de leur nez de temps en temps. Mais c'est un charmant cliché...

Ce matin, c'est décidé, je vais aller bêcher un carré de potager et y planter mes herbes aromatiques. En bottes, en sabots, sans gants, les mains terreuses, les vers de terre, mes amis les rouge-gorges, la soif d'eau fraîche... Tout ça va être un délice !


Mal aux Glandes Lacrimales

Cette douleur familière maintenant, ces chocs réguliers, cet espoir sans cesse fusillé. Des mois que je gâche ma vie à t'attendre. Je pleure ma race, mes boum-boums sont naufragés et mon amour-propre est enterré.

Je maudis le jour où je me suis entichée de toi, à la première seconde où je t'ai aperçu. Stupide obstination de ma part. Celui là je l'aurai ! J'aurai préféré pas l'avoir jamais ! Jamais !

Ton immobilisme de pensée, ta non-culture, ta routine pourrie, enlisée dans ce que tu crois être élevé. Et ton sadisme permanent. Je ne sais pas ce qu'il me reste à aimer en toi, et pourtant...

Un jour viendra, mon prince mourra. Et je rirai au dessus du trou de ta vie, je t'enverrai des petits mots cinglants qui te surprendront, je jetterai des seaux de merde sur ta gueule et les cadavres de tes putes par-dessus !

Profite fils de merde ! je te l'ai dit, je suis obstinée et n'abandonne pas facilement...




Voila, c'est tout pour la décharge de haine... J'aurai dû conserver un journal intime, parce que ça soulage !